La drôle de guerre ...
La drôle de guerre en 1940 côté français et allemand ...
...9 mai 1940, journal du commandant Jourdan du 204e régiment d’infanterie en position sur le plateau de Saulnes en avant de Longwy :
Il fait beau. Les journées sont ensoleillées. Les équipes de jardiniers, constituées avec les brancardiers et les ordonnances d’officiers montés, ont emblavé les jardins abandonnés des environs de la mairie de Saulnes : radis, salades, petits pois poussent à merveille… Les fraisiers sont en fleur, les cerisiers annoncent une abondante récolte.
...9 mai 1940, journal du commandant Jourdan du 204e régiment d’infanterie en position sur le plateau de Saulnes en avant de Longwy :
Il fait beau. Les journées sont ensoleillées. Les équipes de jardiniers, constituées avec les brancardiers et les ordonnances d’officiers montés, ont emblavé les jardins abandonnés des environs de la mairie de Saulnes : radis, salades, petits pois poussent à merveille… Les fraisiers sont en fleur, les cerisiers annoncent une abondante récolte.
Même jour et peut-être même heure. Journal du lieutenant allemand Hans Steinbrecher, officier de blindés attendant, au nord d’Aix-Ia-Chapelle, l’instant où son unité attaquera la Hollande :
Nous avons beaucoup appris à WÜnsdorf (le camp où sa division a été entraînée). Nous savons exactement ce que nous avons à faire et a ne pas faire quand nous attaquons. Nous savons tout cela grâce à ceux qui nous ont instruits. Quand je songe combien nous sommes nombreux ici et que tout est si bien organisé alors je sais que nous gagnerons cette guerre.
Nous avons beaucoup appris à WÜnsdorf (le camp où sa division a été entraînée). Nous savons exactement ce que nous avons à faire et a ne pas faire quand nous attaquons. Nous savons tout cela grâce à ceux qui nous ont instruits. Quand je songe combien nous sommes nombreux ici et que tout est si bien organisé alors je sais que nous gagnerons cette guerre.
Lorsque s’agitent ministres et parlementaires français, perdus d’ambitions, gavés de haines médiocres, prisonniers de mille liens qui les empêchent d’agir alors que seule l’action serait légitime ; lorsque Ies fantassins français s’étirent au grand soleil de mai (il fait un temps admirable, le temps que souhaitait Hitler et dont ses experts lui ont promis qu’il durerait plusieurs jours), c’est toute l’année allemande qui est mise en état d’alerte.
Aussi extraordinaire que cela paraisse aujourd’hui, aucune précaution n’est prise du côté français. La surprise sera totale.
